Emission France Télécom : la privatisation est-elle coupable ?
« Un changement qui s’est imposé à l’entreprise », « une innovation nécessaire », « une restructuration positive », voilà les mots utilisés par les sept ex-dirigeants de France Télécom sur le banc des prévenus pour justifier les plans ACT et Next. Des plans visant à faire entrer la société de télécommunications « dans la modernité ». A quel Prix ? Celui de 22 000 départs dans un climat de terreur managériale, où une trentaine de salarié.e.s se donnent la mort entre 2007 et 2009.
A la barre, les accusés défendent la nécessité de redresser un « bateau qui coule » après l’ouverture à la concurrence du service public d’Etat en 1997 puis la privatisation en 2004. « Faire des économies » : Une justification qui n’est pas sans rappeler celles des directions de la SNCF, fragilisée par le pacte ferroviaire de juin 2018, ou de La Poste.
Et si le schéma se répétait ailleurs ? Et si tous les employé.e.s des services publics avaient à craindre une privatisation à marche forcée ? Comment s’enracine-t-elle au-delà, dans le secteur de la santé et de l’enseignement ?
Réponses en plateau avec nos invité.e.s
Premier plateau :
Jean-Paul Tessonière, avocat de la fédération SUD PTT au procès France Télécom, Hélène Adam, ancienne élue du Conseil d’Administration de France Télécom.
Deuxième plateau :
Nicolas, aide soignant aux urgences depuis 12 ans et membre du collectif Inter-Urgences, Eric Bezou, cheminot de Mantes-la-jolie, syndicaliste Sud Rail, menacé de licenciement, Odile Henry, professeure de sociologie en département de sciences politiques à Paris 8.
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