018 - Agile vers argile - peurs et methode
La culture d’apprentissage tout comme la culture de l’entreprise a un talon d’achille. Lequel ? La peur. Voyons d’abord ensemble comment on peut transformer une culture de l’agilité apprenante en culture de pot qui durcit (cet article). Et partons ensuite à la découverte des clefs pour éviter cela (seconde partie)
De bonnes idées, un bon départ …
Avant de commencer, je tiens à remercierBenoit Montécotpour cette phrase « D’agile à argile » ! Avec son autorisation je l’ai utilisé pour illustrer mon article.
Un bon départ ! Vive l’agilité, vive l’apprentissage
Vous voilà parti-e sur une nouvelle lancée ! Vous avez décidé de passer toute votre équipe à l’agilité, en intégrant la culture de l’apprentissage.
Bien motivé-e, vous suivez toutes les recommandations à la lettre, boosté-e par l’énergie d’une nouvelle idée, d’un nouveau projet.
Tout semble bien se passer, vos collègues sont enthousiasmé-s, c’est bon signe, n’est-ce pas ?!
Enthousiasmé-e-s, vraiment ?
Déjà , votre annonce a été faite, sans prendre en compte leur avis … Vous vous dites, normal, c’est moi qui décide, je prends cette décision pour leur bien. J’applique la bienveillance, si chère à l’agilité. Et c’est vraiment de bonne foi !
Oui, mais vos collègues, le voient-ils du même oeil que vous ?
Les habitudes ont la vie dure, et le sourire montré durant la réunion, l’enthousiasme ressenti était-il réel ?
Alors attention, je ne suis pas là en train de définir une entreprise comme un milieu mensongé, non, loin de moi cette idée (quoique).
Mais ces mensonges, ces faux-semblants, ces oui à demi-mots, ne sont pas à blamer selon moi.
Tout le monde en entreprise veut faire bonne figure pour :
La peur est déjà présente en fait
La peur fait partie de l’humain, c’est un fait. Elle nous protège, elle nous dicte aussi nos vrais besoins (et ça, nous en reparlerons prochainement).
Ainsi, face à cette annonce, suivant comment nous sommes, comment nous nous sentons nous avec nous même, et aussi nous face à nos collègues, nos supérieurs, nous allons réagir de différentes façons. Vous savez c’est le tryptique sur la réaction face à la peur :
La peur présente aussi dans la direction
Tout le monde ressent de la peur, même la direction (surtout ? hmm.. c’est un autre prochain sujet). Si si, je vous assure, vous avez aussi peur. Votre direction a peur. Assurément. Personne n’est un robot programmé sans peur !
Et donc quand vous avez pris cette décision de passer à l’agilité, à la culture de l’apprentissage, c’était aussi pour calmer, rassurer une (ou plusieurs) de vos peurs. Bon ok, ça fait psychologie de bas étage, et pourtant, je reste persuadé qu’un besoin est caché derrière cette décision, encore plus lorsqu’elle est aussi spontannée !
Bon ok, continuons sur ce qu’il va se passer, ou se passe déjà , nous reviendrons sur les peurs après.
Syndrome du/de la bon-ne élève, avoir moins peur ?
D’un sens ça part d’un bon sentiment, et je dirais même plus, en tant que formateur, c’est bon d’appliquer une méthode, une recette pour :
Et ça part, là aussi, d’un bon sentiment, c’est vraiment de bonne fois !
Quand vous avez décidé d’appliquer l’agilité et la culture de l’apprentissage pour améliorer la cohésion de votre équipe et de votre/vos projets, vous avez donc décidé de suivre par exemple SCRUM, et/ou bien XP, et/ou bien BDD, et/ou bien TDD, …
Le suivre à la lettre, sans réfléchir, au début, quand on ne connaît pas, comme je le disais ça a du bon.
Mais n’est-ce pas derrière un moyen de se rassurer, pour … avoir moins peur ?
En appliquant à la lettre, ça nous ramène, peut-être, sans doute ?, à nos réflexes appris à l’école d’être le-la meilleur-e, de ne pas faire d’erreurs, d’être « parfait-e » tout de suite maintenant, non ? Le Syndrome du de la bon-ne élève ?
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